Je n’arrive pas à aller vers les autres, comment faire ?

Timidité, faible estime de soi : le résultat est là, vous n’arrivez pas à aller vers les autres. Cela a peut-être des répercussions sur votre vie professionnelle, sociale, voire même amoureuse. Comment réagir pour que cette situation évolue ? Quelques pistes. 

Identifier le problème pour adopter la meilleure solution

Etre introvertie ou timide n’a pas la même implication que le fait d’avoir une mauvaise estime de soi. Dans le deuxième cas, cela peut avoir été induit par le comportement d’autres personnes qui vous auront fait ressentir ou croire que vous n’aviez pas de valeur. 

La timidité et le fait de ne pas vouloir ou pouvoir extérioriser ses sentiments sont plus à imputer à la nature même d’un individu. C’est inné. 

Alors qu’une piètre estime de soi résulte souvent d’interaction (ou absence d’interaction) avec les autres, dont quelquefois les parents. Une carence affective, dans l’enfance, peut déjà avoir des répercussions sur ce que l’on pense de soi, de ses qualités, mais aussi de la valeur de ce que l’on a à dire. 

Or, aller vers les autres, c’est souvent prendre le risque d’entamer une conversation ou d’y prendre part, ce qui dénote une certaine confiance en soi et en son jugement. 

S’il faut quelquefois consulter pour déterminer l’origine de ce problème (psychologue, coach en développement personnel…), il existe certaines astuces à mettre en place, quotidiennement, pour lutter contre ce type de blocage. Cela ne se fait pas en un jour, mais c’est précisément en se donnant de petits challenges réguliers, que l’on arrive à changer la donne. 

Que craignez-vous qu’il arrive, si vous amorcez une discussion ? Que l’on se moque de vous, de votre physique, de votre façon de vous exprimer, de vos idées ? Sans doute réfléchissez-vous trop et anticipez des réactions négatives que, sans doute, les gens, en face de vous n’auront pas. 

Et si vous preniez le temps, pour changer, d’imaginer une suite positive à cet échange que vous comptez avoir ? La visualisation positive a cela d’incroyable qu’elle peut même influer sur votre posture, sur votre manière de parler. 

Si vous vous rendez dans le bureau de votre patron en craignant qu’il ne vous augmente pas, quelle image allez-vous renvoyer ? Avachi(e) peut-être, le regard fuyant et déjà défaitiste, il ne peut pas voir en vous le (la) collaborateur(trice) efficace que vous êtes en réalité. Mais si vous lui serrez la main en le regardant droit dans les yeux et en souriant, cela peut déjà tout changer. 

Comment arriver à aller vers les autres quand on manque de confiance en soi ? 

Quand on manque d’estime de soi ou que l’on est introverti(e), on essaie de contrôler le moindre aspect de soi. Rien ne doit dépasser, on choisit ses mots avec soin, pour ne choquer ou ne brusquer personne. 

Avez-vous déjà pris le temps d’analyser le comportement ou la conversation d’une personne extravertie ? Elle ne se met pas autant de barrières. Les choses sortent avec plus de spontanéité et si elle dit des bêtises, elle en rit (ce qui fait que cela passe mieux, la plupart du temps). C’est ce naturel qu’apprécient les gens. Pourquoi ne pas adopter la même attitude ? 

Vous n’êtes pas un robot, personne ne vous demande d’être parfait. Soyez juste vous. Quelquefois, pratiquer la méditation, apprendre la respiration en toute cohérence ou se faire masser, pour se détendre peut vraiment aider. 

Pour commencer votre travail sur vous et oser aller vers les autres, basez-vous sur vos forces. Si vous êtes quelqu’un qui aime lire, par exemple, inscrivez-vous dans un club de lecture et prenez la parole, pour dire pourquoi vous avez aimé le livre sélectionné. 

Toutes les personnes présentes sont là dans ce but : écouter l’opinion des autres sur le sujet, comment il a été traité etc…Ce n’est qu’un exemple, mais prenez confiance en vous en vous appuyant sur ce que vous faites bien. 

Regardez comment cela a été accueilli. Avez-vous été rejeté(e), décrié(e) ou les personnes ont-elles rebondi sur vos arguments, pour approuver ce que vous disiez ? Si c’est le cas, ce que vous dites est donc intéressant.

 Soyez bienveillant(e) avec vos progrès, même si vous les trouvez minimes. N’hésitez pas à les noter, au besoin, pour voir le chemin parcouru. 

Il y a quelques mois, vous ne trouviez pas les mots, vous bafouilliez devant les gens. Désormais, vous faites partie d’un club, vous prenez la parole, vous argumentez. N’est-ce pas là matière à vous réjouir et à changer l’avis que vous aviez de vous-même ? Si vous, vous le pensez, sans doute que les autres feront pareil, non ?